En tapant « punition » sur Wikipédia, il nous renvoie sur la page « châtiment », et là ça me glace le sang.
Je cite : « Un châtiment est un traitement violent qui est infligé en réponse à une attitude considérée comme répréhensible, immorale ou déplacée. Il consiste à imposer quelque chose de désagréable à une personne, dans le but de la rappeler à l’ordre et de la dissuader de conserver ce type d’attitude. Il est infligé par l’autorité supérieure à l’égard de ceux qu’elle gouverne. Par exemple, (…) un parent avec ses enfants. »
La punition a pour principe la privation de quelque chose, la privation de liberté comme le coin, la privation de dessert ou que sais-je encore.
Souvent, elle est la seule clé que nous avons en tant que parents. La plupart d’entre nous reproduit ce schéma depuis plusieurs générations.
Et pourtant, est-ce efficace ? Est ce la meilleure façon de faire avec un enfant encore immature cérébralement ?
Il y a plusieurs années, les scientifiques pensaient que l’enfant avait le même cerveau qu’un adulte mais en plus petit. Maintenant, on sait avec les apports des neurosciences que cela est faux, que le cerveau n’est pas complètement câblé et que l’enfant est en apprentissage.
Et là vous vous dites, « Ok, mais comment on fait alors ? On laisse faire ? »
Alors bien sûr la réponse est non ! Non, on ne laisse pas faire, mais on va éduquer l’enfant avec respect tout en prenant en compte le développement de l’enfant. On va lui apprendre progressivement qu’il est responsable de ses actes et des effets associés.
Les conséquences éducatives.
Il est nécessaire de définir concrètement ce que sont les conséquences éducatives ?
Ce sont des actes misent en place par le parent pour amener l’enfant à une réflexion sur ses actes. Elles sont toujours en lien avec le comportement lui-même et lui apprennent à assumer les conséquences qui découlent de ses agissements. Elles visent à amener l’enfant, de manière progressive, à une autodiscipline. Cette méthode ne rabaisse pas l’enfant et ne le blesse pas non plus.
On distingue alors plusieurs catégories
1) Le résultat naturel : elle consiste à laisser l’enfant explorer et vivre des expériences même désagréables (de courte durée et bien sûr sans danger). Par exemple : l’enfant veut toucher la cafetière qui est encore tiède ou légèrement chaude, il convient de le laisser toucher afin que, de lui même, il comprenne les effets de la chaleur et les risques de brûlures.
2) Les réparations : l’enfant pourra prendre sa responsabilité et réparer son acte dans la mesure du possible évidemment. Une illustration de cette situation : l’enfant écrit sur le mur, on va lui dire « je te donne l’éponge pour que tu nettoies ». Lorsque l’enfant est encore trop petit ou que la réparation est difficile, il faut l’accompagner dans cette tâche. Il faut savoir que la réparation libère de la culpabilité de l’acte. Également, n’oublions pas lorsqu’un enfant renverse un verre d’eau par exemple, cela nous arrive aussi, soyons donc indulgent.
3) Les retraits : lorsqu’un objet présente un danger ou une difficulté, on retire l’objet en question. Illustration de la scène : Après avoir établi la règle en la verbalisant à l’enfant « je ne souhaite pas que l’on joue au ballon dans la maison car cela peut casser quelque chose » si l’enfant ne parvient pas à stopper son acte on le retire à ce moment en disant qu’il peut jouer mais uniquement dehors.
Il est possible de proposer pour les plus grands de trouver une solution. Il est important de souligner qu’il faut éviter au maximum le retrait pour les bébés qui n’ont pas encore la notion de temps.
4) Les rappels de consigne : verbaliser avec l’enfant la consigne lors d’une nouvelle situation puis rappel de la consigne 1 ou 2 fois, pas plus. Cette méthode est souvent applicable pour les enfants du Nido car il n’est pas toujours possible de trouver de réparation ou de conséquence à l’acte.
5) La recherche de solution : discuter avec l’enfant hors du moment de la crise. Lorsqu’une consigne n’a pas été respectée, il convient d’essayer de trouver ce qui pourrait être fait autrement pour la prochaine fois. Pour le plus petit, le parent doit suggérer les solutions. Pour les 3-6 ans, ils sont capables petit à petit de trouver leurs propres solutions avec l’habitude